23 mai 2011

Un film!!!!!

"Ah...un film sur le rêve!  C'est classique, les premiers films explorent toujours ce thème-là", me dit mon meilleur ami qui bosse chez Arte Radio-Canada.  Ben oui, pète ma balloune mon chéri.  


C'est en effet un film sur un voyage obscur et onirique aux confins de l'imaginaire.  Une formule fourre-tout qui gomme la joyeuse liberté de deux comparses totalement investis dans un projet sans avoir cependant pris la peine de faire ce qu'on appelle dans le jargon cinématographique, un "storyboard".  Monsieur Cazeau, prof d'arts plastiques au Collège de Koné, m'a entraînée dans l'aventure.  Mais il est plutôt musicien, le Nicolas.  C'est d'ailleurs sa musique qui est la trame sonore.


Bon.  C'est amateur, je l'avoue, mais on s'est bien éclaté.  


Bon visonnement!
La fin du monde arrive sur la pointe des pieds

Il était 11 heures samedi dernier lorsque le drame a frappé au large des côtes de Koumac.  Nathan a crié à son père et à ses camarades qu’il avait été attaqué par un requin.  Le jeune kite surfer s’affairait à récupérer sa voile lorsque le squale a surgit.  La presse locale rapporte que l’adolescent de 15 ans avait déjà perdu conscience lorsque ses proches l’ont remonté sur le bateau.  Il avait une profonde entaille de 30 centimètres à la jambe.  Nathan n’a jamais repris conscience. 

Nathan fréquentait le lycée où étudient Lulu et sa bande.  Je ne le connaissais pas.  Je peux toutefois vous dire que la douleur de ses parents m’est familière.  J’ai déjà vu mon oncle pleurer son fils de 7 ans alors qu’il venait d’apprendre qu’un chauffard avait mortellement happé son unique fils déambulant sur le trottoir d’un tout petit village.  Oncle Roland, le front contre la table de cuisine, semblait alors porter le poids du monde sur ses frêles épaules. 

Clopinette et Lulu se sont joints ce soir à la bande pour souligner à leur façon la perte de leur camarade. 

Les parents sont évidemment exclus de cette réunion.  Mais ils n’en sont pas moins touchés au plus profond d'eux mêmes par la perte de cet enfant qui avait fait de la mer son ami.


20 mai 2011

La crise d’octobre, version kanaky

Retournons en 1970 lors des événements qui ont bouleversé tout le Québec.  Des « cellules » felquistes, deux enlèvements, un mort.  L’armée dépêchée par Trudeau avait des allures de bonhomme 7 heures.   Je venais d’avoir 6 ans.  Il me semble que j’entends encore la voix chaude du présentateur Gaétan Montreuil campé dans son studio noir et blanc lisant le communiqué du Front de libération du Québec.  Un monument de dignité même s’il devait débiter du joual sur les ondes de la très sacro-sainte Radio-Canada.   J’étais sûre en l’écoutant qu’il y avait un méchant terroriste en chemise à carreaux caché sous le divan du salon. 

Le FLQ avait mis la table avant d’en arriver à ce dramatique mois d’octobre.  On rapporte que 200 crimes violents avaient été commis depuis 1963. 

La Nouvelle-Calédonie a aussi eu sa période trouble.  De 1984 à 1988, des indépendantistes kanaks et des membres du FLNKS (front de libération national kanak et socialiste) font les 400 coups.  Brûlent des stations services.  Bloquent des routes.  Brandissent les drapeaux nationalistes.  Affrontement, état d’urgence, couvre-feu.  La totale.

Puis, c’est le dérapage.  Les militants indépendantistes prennent d’assaut une gendarmerie.  Quatre gendarmes tombent sous les balles.  L’affaire ne se termine pas là :  16 autres seront pris en otages dans une grotte à Ouvéa.  Mais les ravisseurs n’auront pas le dernier mot.  une escouade tactique débarque comme dans un film de Rambo et tire sur tout ce qui bouge.  19 morts.  Douze preneurs d’otages seront exécutés sommairement d’une balle à la tête.  Un porteur de thé de 18 ans aura la malchance de se trouver dans le viseur de cette escouade d’élite.  Après quelques balbutiements d’une vague négociation pour exiger une reddition, on a sorti l’artillerie lourde.  Un dialogue?  Trop long.  On fonce dans le tas et on procède au nettoyage.

Pourquoi cette tuerie?  La France était alors en pleine élection présidentielle.  Le Front national de Jean-Marie Le Pen faisait ses choux gras avec cette histoire de prise d’otages.  Alors le premier ministre Chirac a appuyé à fond sur l’accélérateur pour que son gouvernement ne perde pas la face.  Ce n’est jamais bon pour  l’image lorsque  l’autorité est bafouée dans un territoire d’outre-mer. 

20 ans après ce qui est convenu d’appeler ici du bout des lèvres « les événements », le successeur de Chirac, Michel Rocard, va révéler que deux blessés kanaks ont été achevés à coups de bottes par des militaires français.  L’amnistie passera un grand coup d’éponge sur ce dérapage.

Imaginez un instant que la crise d’octobre se soit terminée dans un bain de sang.  Un officier de l’armée qui traîne un blessé felquiste et qui l’enferme vivant dans son cercueil. Un autre que l’on achève à coups de pied.  Répétez ce scénario une douzaine de fois.  Auriez-vous eu un petit soupir de soulagement en apprenant qu’au bout du compte, 19 membres du FLQ aient été tués?

Pas sûr.  Même si vous avez vous aussi imaginé qu’ils étaient cachés sous votre divan.

19 mai 2011

Voile 101 

Steve chorégraphie le grand ballet des picots à la baie de Foué.   Une douzaine de gamins à mettre au pas pour les initier rapido-presto à un sport pratiqué par à peu près tout le monde ici.

L'instructeur ne met pas de gants blancs avec ses jeunes matelots.  Il martèle les consignes.  « Tire! Regarde droit devant! Lâche la rame! »  Il corrige, discipline, s’exaspère, encourage (du bout des lèvres) et répète inlassablement.  Les enfants qui s’emmêlent les pinceaux dans les cordages sont affublés de noms de fruits ou de légumes :  « Eh, banane! » ou encore celui-ci, « Pôv’ carotte! ».

Bourru et autoritaire.  S’agirait-il de la recette secrète pour inculquer des notions aussi complexes que la voile à une bande de marmots surexcités?  Il y a de quoi se questionner…Une chose est sûre, Princesse des îles peut désormais monter à bord d’un picot sans crainte d’échouer dans la gueule d’une baleine imaginaire.   Elle revient plutôt émerveillée d’avoir vu une raie sauter entre deux moutons de vague.  Impressionnant.

18 mai 2011

La Calédonie n’est pas un tout-inclus

Oubliez Cuba.  Personne ici ne porte le petit bracelet qui lui permet de se servir trois fois au buffet du tout-inclus de Varadero au prix imbattable de 899 dollars pour une semaine.
Il y a beau avoir des langoustes plein le lagon, il faut payer cher pour les manger.  A moins bien sûr d’aller se les harponner.  Alors là, c’est gratuit.  Autrement, c’est 40 dollars le kilo.  Un repas de princesse sur une île de rêve.

C’est un choc :  tout coûte les yeux de la tête.  Un pack de quatre pots de yogours : 5 dollars.  Un paquet de pâtes :  presque 3 dollars.  Le filet de porc, celui qui est si bon avec une sauce au porto, se vend le même prix que le filet mignon.  Le lait frais?  Il n’y en a pas pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de producteurs laitiers.  Alors on attrape la boîte « conservation longue durée » à un dollar 75 le litre.

« ben, j’vas manger du beurre de peanut! », me direz-vous.

Mauvaise réponse!  Le pot de 780 grammes vaut…10 dollars. 

A qui la faute?  Il y a plusieurs facteurs qui expliquent le coût élevé de la vie.  Petit marché de consommateurs ( 250 000), insularité, taxes d’importation qui frisent les 20 pourcent et…les monopoles. 

Les calédoniens en ont ras le bol.  Ils étaient environ dix milles à Nouméa ce lundi pour manifester sous une pluie battante.  A Koné, deux milles personnes ont répondu à l’appel d’un collectif de syndicats.  Ils vont reprendre les bannières à Lifou pour crier leur colère.

Les manifestations en 2006 ont donné de piètres résultats.  Payer la baguette moitié moins cher, c’est pas ça qui vous procure un bon pouvoir d’achat.  Les dirigeants syndicaux lèvent le ton et promettent de paralyser le pays si le caddie coûte toujours aussi cher.  

16 mai 2011

S’envoyer en l’air

Un beau vendredi indolent.  Entre un rendez-vous au garage et du bénévolat au Collège, il y avait coincée là dans mon horaire de desperate housewife cette étrange rubrique souligné en rouge avec un cœur :  « s’envoyer en l’air »

Une petite heure décoiffante en effet…dans un piper version fifties avec le pilote Pierre, alias Pépito.  Au programme : conquérir le cœur, le cœur de Voh, il va s’en dire.

Je vous emmène en promenade.  On va s’éclater à 2000 mètres d’altitude et revisiter l’une des prises de vue aérienne les plus célèbres, celle qui a propulsé le superbe livre du photographe Yann Arthus-Bertrand au club sélect des best sellers mondiaux.

Love forever,

Chantale XOXOXO

Love and Paradise XOXOXOXO

13 mai 2011

Liste des escapades

La Nouvelle-Zélande.  Le rêve se concrétise dans 10 jours.  Lulu visent les 14 mille skate parks d’Oakland.  Je veux juste embrasser un bout de bitume et prendre un pot sur Vulkan Lane, un tuyau que m’a filé ma copine Chantal, globe trotter « full patch » qui a crapahuté sur le globe avec le spectacle Varekai du Cirque du Soleil.  Moutons aussi au programme.

Au musée à Sydney, par Louise
Sydney.  Si je parviens à prendre un seul cliché comme celui de mon amie Louise, j’aurai vraiment l’impression d’avoir touché à l’essence de cette ville incroyable.

Jouer à la marelle aux Loyautés :  Ouvéa, Maré et Lifou.  Aller faire la bise à William, une vieille connaissance à l’île des Pins.  Il est tombé en amour il y a 15 ans. Double coup de foudre pour cet endroit proche du paradis et pour une fille qui vivait là.

En vrac :  débarquer à Port-Vila au Vanuatu, faire semblant que je suis Julia Robert dans "mange, prie, aime" à Bali, me lancer dans une séance boulimique de shopping à Kuala Lumpur, parler fort dans un souper de sacoches quelque part à Hawaii et m’étourdir pendant une petite semaine à Shanghai.

Et passer un mois au Québec en faisant un crochet par la France pour aller trinquer chez Marie et Xavier et faire la bise à leurs trois beaux garçons de 11, 10 et 7 ans. 

Ça va faire un bel album photo tout ça…

10 mai 2011

Se faire un film

Vous faites des listes.  Des listes d’épicerie, bien sûr, des listes de tâches à accomplir, des listes de recettes secrètes, de désirs inassouvis,  de bonnes résolutions, de power thinking (c’est moi qui l’ai inventé celui-là!), de choses à jeter, d’hommes à oublier et de folies à faire.  Je respire lorsque je dresse un inventaire quelconque.  Dentifrice?  Check!  Courir 10 kilomètre?  Check!  Lâcher le porto?  Check!  Écrire un best seller, le faire traduire en 12 langues et faire le show d’Oprah?  Ouais…c’est un peu ambitieux pour la liste…

Faire un film?  Et oui, check!  Faire un film!

C’est ce que je suis en train de faire avec un certain Monsieur Cazeau ou plutôt Monsieur Drôle de Moineau.  C’est le prof d’art plastique au Collège de Koné.  Il fait beaucoup de musique et enseigne de temps en temps.  Son hobby, c’est créer. 

On a commencé avec une toute petite idée, le rêve éveillée d’une adolescente. Notre actrice a une dégaine incroyable, elle est pleine d’assurance et se fout un peu de ce que les autres enfants pensent d’elle lorsque je braque ma caméra à 10 centimètres de son nez.  Je l’adore.  Et elle a un prénom qui clignote dans le firmament des stars tellement il est originale.  Ça sonne comme le patronyme de la meilleure copine de Dorothée dans The Wisard of Oz (si elle en avait eu une) :  elle s’appelle Euphrasia.  Ça apparaît au générique et c’est déjà codé film d’auteur.

Sitôt que ça sort en salle, je vous le montre, promis.

8 mai 2011

Allô Prof?

« Maman, peux-tu me dire c’est quoi la quatrième république? ».  Une toute petite question anodine juste avant d’éteindre pour la nuit.  Euh…La quatrième,  ma puce d’amour?

Je ravale mon embarras en regardant ma montre avec des gros yeux.  « Facile…En tout cas, ça se passe en France…Mais bon, on va en reparler demain, okay? »

« Okay maman! Bonne nuit! »  Princesse des Îles rabat les couvertures sous son menton et ferme les yeux en baignant dans la confiance.  Sa mère fera toute la lumière sur cet obscur concept de la IV République.    

Grrrrr!  Qui a dit que la culture est comme la confiture, moins on en a plus on l’étend?  Là, j’aurais besoin de tartiner frénétiquement pour éviter d’avoir l’air d’une poire avec une perruque blonde.

J’ai écumé mon livre intitulé avec justesse : La culture pour les Nuls.  Il y avait là un paragraphe rédigé pour nourrir mon esprit inculte.  Ouf! 

Au petit déjeuner, la IV République n’avait plus de secret pour nous.  Princesse des Îles connaissait par cœur tous les rebondissements de la Constitution française depuis la Révolution.

Elle est revenue de son interro avec les sourcils en accent circonflexe bien imprimés sur son front.

« Et alors? La IV République? », je lui demande avec espoir.

« ouais…C’était compliqué :-/ »

Et moi qui pensait qu’une Nulle comme moi pouvait tout piger…





4 mai 2011

Je skype, tu skypes, il skype


« Grand-maman, t’as même pas l’air vieille!  On te donne, genre, 57! »

Princesse des îles vous lance des fleurs et on ne s’aperçoit presque pas que le pot nous effleure au passage.  Quelle fine mouche! 

Ma mignonnette skype avec sa grand-mère juste avant de partir pour l’école.  Je bois mon premier café de la journée et mes parents trempent les lèvres dans le houblon.  Il est 17 hrs trente au Québec et c’est l’heure de la demie petite bière quotidienne des grands-parents.

« Skyper » se conjugue à tous les temps depuis qu’on vit en Nouvelle-Calédonie.  Le petit « tuptuptuptoulou!tup! résonne souvent dans notre villa.  L’an passé à pareille date, j’avais l’impression qu’il fallait que j’ai la fibre d’une informaticienne aguerrie pour savoir comment installer le programme.  

Aujourd’hui, on trinque, papote, rigole, verse une larme, chuchote des confidences et parle pour ne rien dire sur nos ordinateurs.  Skype me rend heureuse et dingue à la fois.  Heureuse de vous voir vivre dans vos maisons mais dingue de ne pas pouvoir aller danser avec vous dans la cuisine en mangeant des nachos. 

J’aime le 21e siècle.  Grâce à skype, je suis près de vous, presqu’assise sur vos genoux.  Mais rien ne va remplacer une vraie étreinte avec des larmes étouffées, à sentir le bonheur qui bat dans nos poitrines.  Je skype maintenant et je vous étreindrai demain.



2 mai 2011

Le virus de l’accent

Il y a une maladie qui court et elle fait des ravages. Diane Tell, Marie-Josée Croze et Anthony Kavanagh en sont atteint dans sa forme la plus virulente.

Ils ont tous attrapé l’accent franchouillard.

D’autres parviennent à combattre ce terrible virus et s’en tirent avec des séquelles qui laissent peu de traces .  C’est le cas de Roch Voisine qui parvient à dire « prend les clés pis va charcher mon char parké dans le D-12 » quand il descend de l’avion à Montréal-Trudeau.  Ses fréquents aller-retour en France ne l’ont toutefois pas immunisé contre le virus de l’accent.  Ce mal l’afflige aussitôt qu’il met le pied sur un  plateau de télé à TF1 en prime time.  Sous les feux des projecteurs, Roch parle pointu comme s’il avait joué au hockey-bottines pendant toute son enfance dans le fond d’une ruelle parisienne.   Les chercheurs en perdent leur latin car nul ne connaît le mode de transmission de ce virus qui, faut-il le dire pour ne pas créer un vent de panique, ne contamine pas tout le monde.  Robert Charlebois, Gilles Vigneault et Normand l’Amour semblent être immunisés contre ce tic sévère du langage.

Cette maladie honnie s’attire souvent des jugements impitoyables parce qu’elle est confondue avec une tare beaucoup plus sévère : le snobisme.

Je sais de quoi je parle.  Tout me porte à croire que j’ai attrapé le virus de l’accent.

Il y a des signes qui ne mentent pas.  Je me pointe chez le boucher.  « Bonjour! », me dit la commis qui a toujours son indécollable sourire.

Et là, il y a un truc bizarre se trame dans mon ADN ou me chatouille la thyroïde, allez donc savoir comment tout ça se manifeste…Ma bouche se retrousse subreptisement, premier symptôme communément appelé « le cul de poule ». 

« Biiiii-ain, biiii-ain! Ahhhh!  Je vous prendrais bien du jambon blanc aujourd’hui pour mes zzzz'ogres à la maison! ».  L’accent déborde avec des syllabes rondes comme des billes qui claquent avec précision :  JAM! BON! BLANC!  Je me retiens pour ne pas me taper sur la tête avec  ma baguette de pain.  De toutes évidences, je suis profondément atteinte de ce trouble langagier. Rien ni personne ne peut y remédier. 

Ça m’énerve profondément.

« Vous venez de la métroooooo-pooooole? » me demande-t-on pour  mieux cerner cette étrange accent de français de France lardé d’une touche ténue de québécois.

« Moi?  Je suis canadienne! », est la réponse qui sort de mes lèvres comme si je me prenais pour Ségolène Royal qui soutient avec véhémence sa place dans les sondages.

Mais je finis toujours par me rependre :  « Je suis québécoise! ».  Ben oui…dans les dents.  Tellement québécoise.  Céline à Las Végas est plus québécoise que moi.

Y a-t-il une cure, un antibiotique, des granules d’homéopathie ou une séance d’acupuncture qui puissent me débarrasser de ce handicap?

Triste constat:  les recherches piétinent.  Je suis condamnée au syndrome sporadique du cul de poule.

Il n'y a rien à faire, sinon m'accrocher à une mince lueur d’espoir :  je suis encore capable d’enfiler un chapelet de tabarnak! lorsque je me fais couper par un maudit tarla sur la RT1 entre Koné et Pouembout.   

Qui aurait cru aux vertus thérapeutiques de sacres bien gras et bien effilés?  Sûrement pas Diane Tell.