30 juin 2011

Les ondes positives de Francky Lewis

Bourré d’énergie, prêt à faire feu avec les calembours, humour bon enfant.  Un gamin dans l’âme de quarante et quelques berges.   De 10 à 11 heures sur RNC, Francky Lewis déboule les p’tites annonces.  Bim-bam-bada-boum.  Ça roule, ma poule.  Les auditeurs appellent de partout sur le caillou avec les plus improbables articles à vendre :  des huitres, une cuillère à pot, des matériaux de construction, une tôle de voiture.  J’ai failli acheter une machine à coudre mais elle m’a filée sous le poil du menton.  Merdouille.  Francky n’est pas qu’un animateur-bradeur, c’est un type qui a les oreilles grandes comme des pieds.  Elles le portent partout, de la pointe de Poum jusqu’aux Loyautés en passant par la côte est jusqu’aux tribus de la chaîne.  La Calédonie a beau être un petit pays, il a l’air de connaître tous ses auditeurs!  On l’appelle une fois, deux fois et puis trois.  « Comment ça va Francky?  Je t’appelle parce que j’ai finalement vendu ma robe de mariée »  Et le voilà qui demande le pourquoi du comment, pose les questions, tend l’oreille, prend le temps même si les lignes clignotent comme un arbre de Noël.  C’est ça Francky : un humaniste qui diffuse des ondes positives.

22 juin 2011

        Les Z'ados

Ils sont formidables, les ados.  Comme des chats.  Ça vient ronronner contre vous au petit matin, calin-cadeau venu de nulle part.  Et puis, ça se pousse pour finalement ne plus vous reconnaître lorsque leur meute se pointe.  Un regard oblique, tranchant comme une lame et vous avez soudain l’impression d’avoir rejoint le monde des invertébrés.   Vous savez comment ignorer ce mauvais sort qui vous a transformé en larve à gougounes?  Pas question de se laisser démonter par l’indifférence.  Ignorons ce vague dégoût qui les pare d’une petite moue craquante, l’air de dire « tu pourras respirer, mom, aussitôt que j’aurai fini de lire mes emails ».

Il faut garder le sourire du jovialiste, bébête et pétillant, si on ne veut pas crever dans la tranchée des parents au combat.  C’est ça le secret pour ne pas avoir l'impression d'être catapulté à 18 heures de décalage sur l’île de St-Pierre et Miquelon.  Cette distance qu'ils placent entre vous et eux est normale.  Vous êtes le miroir qui leur rappelle cruellement qu’ils vont finir comme vous :  responsable, motivé, organisé et moyennement ambitieux.  Je ris dans ma barbe en pensant qu’ils vont un jour être au volant d’une mini-van.

Mes ados m’aiment.  Mais ils ont un horaire pour le faire :  entre 18 et 22 heures.  Le temps des repas, suivi de la période des confidences.  Après,  basta!  Fais de l’air avec tes quarante balais.  Mon âge vénérable m'a cependant permis de mûrir ces quelques consignes d'usage pour cohabiter avec la bête:

-Résister à la tentation de leur dire combien ils sont beaux et intelligents sur leur mur Facebook.

-Faites leur lessive mais laissez leur le bonheur de s'imprégner de ce moment zen qui consiste à plier leur tas de fringues.   

-Ne vous habillez pas comme votre fille.  Mais laisser là piocher allègrement dans vos tiroirs.  Elle seule sait comment avoir une dégaine d'enfer avec votre t-shirt pailletée acheté chez Mango.

-Arrêtez d'acheter des paquets de biscuits.  De toutes façons, ces formats-là ne sont pas fait pour des ados qui ont un trou à la place de l'estomac.  Laisser les cuisiner leurs propres tartines au Nutella.  Ils ne mourront pas de faim.

-S'ils vont passer la nuit chez des copains, rappelez-leur gentiment qu'il y a corvée de ménage familiale le lendemain.

-Écoutez leur musique.  Mais de grâce, ne dansez pas.  Vous n'êtes pas Jennifer Lopez, doit-on vous le rappeler?  Et si, comme moi, vous ne pouvez vous empêcher de danser...et bien, faites le, ils survivront.

-Mais surtout, ultime conseil, écoutez les.  Écoutez les tout court.  Et n'en rajoutez pas. Ils veulent des oreilles, pas le tribunal de la jeunesse.  

Voilà ce que vous m'avez appris jusqu'à maintenant, mes chéris. C'est promis, je ne vais pas faire exploser votre bulle.  Mais s’il-vous-plaît, faites moi le plaisir du calin-cadeau, c’est le plus beau XOXOXOXOX

21 juin 2011

Prédire l’avenir, selon le prophète Momo

photo Sonia
Monsieur Momo est arrivé à l’improviste chez moi sous la forme d’un petit tract jaune.  « Momo est un voyant médium sérieux, très connu pour son efficacité et sa rapidité ».  La publicité retrouvée au fond de ma boîte aux lettres  a piqué ma curiosité.  Je n’ai fait ni une ni deux et j’ai pris rendez-vous avec le grand spécialiste.  

Monsieur Momo habite Nouméa, non loin du rond-point Patch.  Il est descendu jusqu’à la station-service pour venir nous cueillir pour notre rendez-vous.  Je n’étais pas seule :  Soso, elle aussi de Nouméa, m’accompagnait.

Pas de poignées de mains sur le trottoir…Juste un vague signe pour s’identifier.  De toutes façons, difficile de le louper : il portait une chatoyante djellaba orange soleil sur un pantalon couleur d'or.  Du bien beau linge.  Il marchait lentement à une dizaine de mètres devant nous, sans doute déjà en transe pour s’imprégner de nos auras afin de faire une fine lecture de nos âmes.   Rassurant.

On a pénétré dans un immeuble pour emprunter l’escalier intérieur jusqu’au second étage.  Monsieur Momo a désigné une chaise et fourré une télécommande dans les mains de celle qui aurait à patienter pendant la consultation de l’autre.  Je ne voyais pas d’inconvénients à être la deuxième puisqu’il y avait une excellente émission sur M6 que  je ne voulais pas rater.

Mon tour est venu alors que j’étais rivée au petit écran, prête à enchaîner avec la deuxième transformation de maison dans ce show de décoration.  Il faut dire que j’avais un peu peur de ce que Momo allait me déballer.  On ne s’imagine jamais qu’il nous révélera qu’on va toucher la cagnotte au loto 6-49, ni qu’on fera une carrière littéraire digne de la star Marthe Gagnon-Thibodeau. 

photo Sonia
Monsieur Momo est attablé devant moi, très bel homme aux yeux rieurs.  Je le soupçonne de se marrer un peu, surtout lorsque j’ai remarqué les nombreux billets de 5 000 francs qu’il avait laissés traîner nonchalamment probablement pour m’indiquer qu’il s’agissait là de son taux horaire pour 20 minutes de consultation.

« Vous avez un problème?  Quel est votre problème? « , me demande-t-il tout en égrenant les perles de bois de son collier.

« Je n’ai pas de problème, je suis ici pour….pour….savoir comment ça va »  ai-je cru bon répondre en gardant pour moi ma folle ambition de devenir millionnaire.

Il me prend la main gauche, la pose sur une feuille blanche et trace le contour.  Puis, il fait des petits traits, comme s’il dessinait de la pluie tout autour de ma menotte au contour rebondi.  Alors qu’il se plonge dans le complexe algorithme de mon âme, mon regard papillonne.  D’étranges figures géométriques en noir et blanc dessinées sur de grandes feuilles tapissent le mur.  Puis, mon œil s’accroche sur la réclame collée juste au dessus de sa tête:  « Monsieur Momo, très compétent, confiez-vous à lui, voyant médium SÉRIEU »  Vraiment?  J’ajouterais cependant « DOUTEU ».

Il m’a d’abord mitraillée de questions.  Nom, prénom, profession, état matrimonial, lieu de naissance.  Eh, Colombo?  Tu n’avais pas tout lu ça sur mes pattes d’oies?  Bon.  Je me calme et je le laisse reprendre sa lecture.  Il lui faut une photo de Chéri et moi. Je finis par en défriper sur son plan de travail.  Il la glisse sous le décalque de ma main et se met à gratter tout en fixant un point imaginaire au dessus de mon épaule.  Enfin, je retrouve mon médium SÉRIEU et rassurant.  Il va tout me déballer.  Je suis prête.

« Ton mari, je le vois avec une autre femme.  Il y a une femme qui va tomber en amour avec ton mari.  Mais, il t’aime et il va rester avec toi »

Une pétasse qui veut se maquer avec mon Jules?  Oh la la, heureusement que je suis ici pour monter la garde et ajuster mes talons hauts pour bondir sur les futures prétendantes de Chéri.  Et pourquoi ce n’est pas moi qui a des admirateurs pendus à mes jupes broussardes? 

« Et toi, tu est envoûtée.  Je vois un envoûtement et tu l’as depuis ta naissance », me révèle-t-il avec gravité.  Puisque je suis de nature optimiste, j’entends par là que je suis « envoûtante » et je lui dis :  « envoûtée, c’est bon, n’est-ce pas? »

« Oh, non!  Il faut tuer le mouton pour chasser l’envoûtement »

Un mouton.  Rien que ça.  Et il fallait que je vive à Koné, là où je peine à me trouver ne serait-ce qu’un pied de céleri  pour me voir ainsi contrainte à dégoter un mouton.

« Mais je ne peux pas faire..disons…un gigot pour chasser l’envoûtement? », je lui demande avec le plus grand sérieux. 

« Non.  Mais je connais quelqu’un près de Tontouta qui peut le faire pour toi.  Sinon, moi je peux le faire.  Il faut que tu poses ta main sur le mouton avant le sacrifice » explique-t-il patiemment à l’inculte que je suis.

« Ben, je vais y penser »   J’ai l’impression de répondre à une vendeuse dans une boutique qui attend que je me décide pour acheter une petite robe à pois.

« N’oublie pas de tuer le mouton.  C’est important », me rappelle-t-il quand je lui fais un chèque.

Monsieur Momo voudrait bien me faire des révélations plus croustillantes mais je sens que nous avons déjà atteint le fond du baril de son insondable pouvoir.  Les millions dont je rêve ne vont pas apparaître d’un chapeau de magicien.  Quel dommage.  Je vais devoir me dépatouiller avec un envoûtement jusqu’à je trouve un moyen de trucider un mouton.  Et ça, c’est la vie.


16 juin 2011

La planète est hockey


Donnez leur une ruelle, des bâtons Sherwood, des gants de jardin, deux buts et lancez leur une balle de tennis.  Vous verrez s'animer une quinzaine de gamins âgés de 10 à 55 ans.  Même à 30 degrés avec un facteur humidex qui donnerait des sueurs à un curé au carnaval de Rio, ces gars-là se prennent tous soudainement pour un joueur en sainte flanelle.  La "switch" passe en mode hockey de la ligue nationale.  On a beau être samedi matin, les boys viennent d'attraper le décalage:  ce n'est plus la brousse, c'est samedi soir à la cage aux sports et ce sont eux qui patinent pour les buveurs de bière.



Je les trouvent bien beaux.  Vous avez là les papas et leurs fistons, les expatriés venus démarrer une mine au milieu du Pacifique.  Ils ont transformer une rue de leur quartier, Green Acre, en centre Bell.  Et ils donnent leur 110 pourcent.

13 juin 2011


Donne 
la 
patte





C’est un grand classique que de demander à son chien de faire amende honorable pour obtenir un cookie en posant ses petits petons coussinés sur notre main.  Un genre de « high five » canin qui démontre qu’on a  enfin le dessus sur la bête.

Dois-je vous préciser que je ne lui ai pas donné cette leçon d’obédience?  Tout le crédit revient à Lynda, un océan de patience qui a su contenir l’énergie débordante de notre petite chienne Bouboule pendant notre voyage en Nouvelle-Zélande. 

La démone lui a évidemment fait quelques coups pendables.  Les lutins de jardins ont eu peur à leurs fesses pendant les courses en slalom de notre bébitte noir et blanc qui se détraque parfois pour un oui ou pour un non.  Bouboule a transformé son terrain en mine à ciel ouvert, pensant peut-être déterrer un filon d’os bien frais.   Elle s’est aussi permis de manger un tapis pendant son séjour. 

Au retour des vacances, nous l’avons cependant retrouvée…assagie.  Devient-on adulte à l’aube de ses 9 mois?  Dans une vie de chien, il semble bien que oui.  En écrivant ces mots, je tremble un peu car je sais que notre tornade poilue peut replonger à tout moment dans ses épisodes désespérants où c’est moi qui se met à japper.  Où elle me jauge avec son air de défi, plantée sur la ligne blanche de la RT1 avec les camions semi-remorque qui lui font soulever les oreilles.  Où elle se prend pour un pitbull en faisant peur à un grand gaillard kanak qui saute dans un fossé pour éviter d’affronter ma furie (ah, la honte!).  Où elle engloutit un tas de crottins bien frais, me forçant à lui ouvrir la gueule pour qu’elle lâche les croquettes fumantes.  OUACH!

Force est de constater que tout cela est maintenant derrière nous.  Elle s’arrête quand je l’appelle.  Elle donne la patte.  Elle s’écrase dans son coin punition quand je pointe le doigt.  Et surtout, surtout, elle ne se fend pas d’une grande rasade de bonheur poisseux en me léchant le visage.  C’est l’ultime limite à ne pas franchir après tout.

Rappelons que Bouboule a évité une mort certaine lorsque nous l’avons cueillie dans un buisson pas très loin d’ici alors qu’elle n’avait qu’un mois. 

Je ne saurais dire si elle est docile.  Mais nul doute qu’elle est reconnaissante.
Le creux

Je me suis chopée la mini-dépression post Nouvelle-Zélande.  La petite laine et les chaussettes thermales sont retournées dans le fond d’une boîtes en carton.  Les paysages fantasmagoriques du pays au grand nuage blanc sont maintenant redevenus fonds d’écran d’ordinateur et un vague souvenir qui fait rêver.  La douce routine bordélique des vacances a fait place à l’horaire cartésien des trois enfants qui ont, pour certains, des agendas aussi chargés qu’un premier ministre.   Je me traîne le matin jusqu’à mes fringues pour enfiler mes jupes de broussarde et enfoncer ma casquette de chauffeur privé. 

Revenir sur le caillou, c’est reprendre contact avec les projets, les défis, les corvées et la vraie vie.

Même au paradis, on peut parfois se faire chier.  Mais je vous promets de ne pas piquer un fard trop longtemps.  Y’a des idées folles qui me trottent en tête. 

Voici ce que je trame :
Un tête-à-tête avec Monsieur Momo le voyant
La passion radio de Frankie, animateur survolté
Le crédo d’une kanak féministe

Si vous avez des demandes spéciales, faites moi suivre.

8 juin 2011










Le club sélect du torchon crocheté

C’est un détail qui vous saute au yeux lorsque vous avez le privilège d’être invité à souper chez des locaux en Nouvelle-Zélande :  vous empoignez le torchon pour donner un coup de main à la cuisine pour constater avec étonnement qu’il est…crocheté!

Le torchon crocheté est l’interprétation libre de la ceinture fléchée québécoise pour usage domestique.  C’est un icône de la culture « canadienne française » au même titre que le Bonhomme Carnaval, la Molson, les pets de sœurs au sirop d’érable et la discographie d’Harmonium.

Comment cet objet culte peut-il se retrouver dans cette cuisine de Whakatane? (lire FA-KA-TA-NÉ pour ne pas avoir l’air d’un touriste)  Simple :  il s’agit d’une pièce du trousseau de Marie-Claude Bourdon, québécoise pure laine établie dans la Bay of Plenty depuis trois ans avec son chum et ses deux adolescentes, Audrey et Laurence. 

Les torchons crochetés de Marie-Claude se déclinent en quatre couleurs.  Chacune d’elles correspond à un lieu précis dans sa vie de crapahuteuse :  Vancouver, Trenton (ONT), Drummondville et Whakatane.  C’est sa mère qui lui tricote son lot de torchons avant chaque grand départ, pensant sans doute qu’on ne passera pas l’éponge sur le souvenir impérissable d’une mère même si on se trouve à 14 heures de décalage d’elle.

Nous avons pris l’apéro à 5 minutes de marche du domicile de Marie-Claude, sur une plage magnifique et venteuse.  Je n’ai jamais goûté un aussi bon mousseux!

Merci de nous avoir ouvert ta porte!

N’hésite pas à venir chez nous, tu es la bienvenue avec ta petite tribu

                                      Voyage sous terre










Les paysages tourmentés de la Nouvelle-Zélande ont inspiré de grandes oeuvres cinématographiques telles Le Seigneur des Anneaux et Avatar.  Il y a aussi d'étonnants décors d'allure gothique dans le sous-sol de cette contrée isolée du Pacifique.  Vous aurez la bouche grande ouverte en explorant les cavernes de Waitomo.  Nous avons opté pour le forfait pépère "promenade dans le ventre du dragon".  Pas de descente en chute libre dans des trous de 50 mètres ni de rafting avec les fesses coincées dans un pneumatique.  Il faut se garder des surprises pour le prochain voyage!


images tourisme NZ
Autre découverte étonnante, une caverne abritant une faune phosphorescente composée de vers luisants.  Ces étranges insectes agglutinés au plafond des cavernes capturent d'autres bébittes en laissant pendre de longs filets de bave visqueuse.  Ces détails dégoûtants ne vous effleurent pourtant pas l'esprit lorsque vous vous perdez dans la contemplation de cette constellation souterraine.  Trente personnes silencieuses assises dans une chaloupe - des touristes comme vous et moi- communient dans cette chapelle ardente qu'est devenue la caverne.  La noirceur est à couper au couteau.  Seules les paillettes bleutées au dessus de vos tête lancent une fine lumière qui semble battre comme un coeur.  Un vulgaire vers qui pourtant épate la galerie!

7 juin 2011





Sortie inusitée pour célébrer l'hiver néo-zélandais:
Hot Water Beach


Enfoncez votre tuque et enfilez votre petite laine sur votre bikini préféré.  


Foncez sur ce fabuleux spot à marée basse


Sondez le sable à la recherche d'une source thermale sous le sable.  Attention c'est chaud!  La température peut atteindre 64 degrés Celcius.  Sans blague!


Lorsque votre gros orteil aura détecté le filet, creuser votre spa.  Le mieux, c'est de s'armer d'une bonne pelle de plage.  


Sinon, allez squatter le trou d'une bande d'amis.  On nous a gracieusement proposé un bain stratégiquement posé à quelques mêtres de la marée montante.  A portée de main pour refroidir la soupe dans laquelle vous trempez :-)

En plus de vous détendre au maximum, vous allez mettre non seulement vos fesses au chaud mais aussi vos billets de banque qui resteront planqués au fond de vos poches de jeans.  Car vous savez quoi?  Le spa à Hot Water Beach, c'est gratuit!


Et ça, c'est du tourisme comme je l'aime <3
Auckland et l’indifférence



Un adolescent fait chanter son violon sur Queen Street, l’artère commerciale la plus achalandée d’Auckland.  Il doit avoir 15 ou 16 ans, il est beau comme un enfant de chœur et il n’a pas des zillions de percings ni une couleur de cheveux prismacolor.  Il est normal et doué.  Et personne, je vous jure, personne ne l’écoute.  Il y a bien deux dames qui ont posé leurs fesses pendant 45 secondes pour lui faire l’aumône d’un brin d’attention.  Et c’est tout.  Notre violoniste ne s’est pas laissé démonté par la vague d’indifférence.  Il a joué avec aplomb ignorant lui aussi les magasineurs pressés.  

6 juin 2011

Coup de foudre pour NZ

Je l’avoue, la Nouvelle-Zélande ne faisait pas partie de ma liste des 10 plus beaux pays à voir.  Vous m’auriez dit, « ah, tu t’en vas à Auckland! » et j’aurais été aussi excitée que si vous aviez mentionné Moncton au Nouveau-Brunswick. 

Disons que la Nouvelle-Zélande vient de se hisser dans mon palmarès personnel des tops du globe .  Nous y  avons passé 12 jours (seulement :/…) et je vais m’y précipiter à nouveau aussitôt que j’en aurai l’occasion.

Petite leçon de géographie, la Nouvelle-Zélande est constituée de l’île du nord et l’île du sud.  Nous avons opté pour le combo "hot spot" géothermal et plages.  Un circuit reliant Auckland-Rotorua-Coromandel et Waitomo.  C’est un classique pour quiconque n’a pas 3 semaines à dévouer au grand tour de l’île.   

Les routes font de jolies boucles indolentes comme pour nous obliger à plonger au cœur de cette nature à la fois sauvage et domestiquée.  Les brise-vent découpent en sages carrés verdoyants des patûres  pour les troupeaux de vaches laitières entre deux montagnes déchiquetées, hérissées de fougères arborescentes aux allures préhistoriques.  Les moutons  vous jettent un regard indolent, l’air de se dire « encore un touriste! ».  Car oui, il faut le dire, la Nouvelle-Zélande est taillée sur mesure pour le tourisme.  On part à sa découverte en camping-car pour ne pas avoir à crécher à l’hôtel et à dépenser une terre en bois debout dans les restos.  




Dans ces campings pour citadins, vous trouverez de grandes cuisines, des enfilades de douches à la propreté impeccables et même des salons équipés d’écrans plasma dernier cri dans lesquels vous vous surprendrez à vous lovez confortablement sur le canapé contre Chéri et le petit dernier.  Et parfois, oh luxe suprême! il y a des piscines chauffées et des spas.  Divin!  Le truc, c’est d’y aller en mai-juin alors qu’il n’y a personne.  C’est presque l’hiver mais un hiver comme je les aime : entre 15 et 18 degrés…comme une belle journée d’automne fin septembre au Québec. 

La Nouvelle-Zélande est le lieu tout désigné pour se frotter aux sports extrêmes : sauts en bungee déclinés sous toutes les formes, ski dans les crêtes d’un volcan (Taupo), rafting au coeur de cavernes-cathédrales, initiation au surf :  il y en a pour tout les goûts.  Nous avons fait les pépères en allant se faire ramollir dans un voluptueux bain de boue volcanique.  Au fils articles ci-hauts, je vous ferai découvrir nos coups de cœur.




Des trucs à revoir ou à relire