27 mars 2012
25 mars 2012
Une mammographie? Il ne faudrait pas presser le citron!

Ai-je seulement dit « ouch »? Oui, probablement car je suis d’une grande
civilité et j’ai finalement refoulé l’envie d’ouvrir le feu avec une pluie de
vilains mots pigés dans le dictionnaire des injures. La technicienne s’est confondue en excuses,
visiblement à court elle aussi de formules pour s'acquitter de sa brûlante gaffe.
Ce n’est qu’une mammographie et il n’y a pas mort d’hommes,
direz-vous…J’ai tout de même eu une pensée pour cette chercheure canadienne qui
a mis au point une technologie permettant l’examen du sein grâce à une imagerie
en 3-D. Sainte Elise Fear, professeur en
génie électrique à l’université de Calgary, mes seins sont entre vos mains!
Au lieu de comprimer vos délicats attributs entre deux
plaques jusqu’à ce que vous ne vous craquiez une molaire, Dr Fear utilise un
procédé aussi doux qu'un massage shiatsu : étendue sur le ventre, elle fait baigner vos
seins dans des réservoirs d’huile de canola.
Une antenne effectue un balayage de la zone avec de courtes impulsions
de micro-ondes, saisissant ainsi les traces de tumeurs. Cette technologie est appelée Tissue Sensing
Adaptive Radar (TSAR). Elise Fear a mis
dix ans avant de publier les résultats de ses recherches. C’était en 2009…Le conseil de recherches en
sciences naturelles et en génie du Canada lui a consacré un article en concluant ainsi : « Plus facile et plus sûre. La recherche canadienne trouve un moyen d’y
parvenir. »
Vraiment? Aurais-je
le bonheur de vivre assez longtemps pour expérimenter une mammographie sans
douleur où tout baigne? Dr Elise Fear, on prie pour
vous!
24 mars 2012
Ma Dacia
C’est un hymne à la liberté, le cantique des automobilistes : « Si j’avais un char », de Steve Cassonade Faulkner.
Et puis en Calédonie, nous avons eu
une Dacia Logan, une familiale 7 places.
Rien de très racé. Ne cherchez
pas la ligne fauve ni les formes arrondies aérodynamiques. La Dacia Logan se distingue cependant par sa
robustesse. Une caisse carré, un design
stalinien, une finition qui fait penser au cul d’un hippopotame. Fidèle comme un Saint-Bernard mais vache sur
le parcours en montagnes russes de la transversale Koné-Tiwaka. Qu’à cela ne tienne! Nous avons eu le temps d’admirer le paysage
en chantant à tue-tête. Et je ne compte
plus les aller-retour jusqu’à Pindaï sur la route de terre rouge en soulevant
un nuage de poussière jusqu’au lagon.
C’est ce que j’ai fredonné la
première fois que je suis partie au volant de ma Volkswagen Fox. Je l’aimais tellement mon char! Dévouée comme
le gars dans un publicité de Canadian Tire, je l’avais bichonné en lui faisant
un shampoing avec du Pine Sol… Vous auriez dû voir la tronche de mon père lorsqu'il a vu le résultat après
cette séance de décapage express.
Trois enfants plus tard, j’ai
gradué pour atteindre le stade « mini-van », le véhicule qui consacre
notre statut de mère de famille nombreuse.
L’étendard de toutes les « soccer mom » de l’univers! Une expédition au Wal-Mart ou une virée à
Tadoussac, la mini-van est une source inépuisable d’aventures.
J’ai officié au volant de la Dacia
devenue mini-bus improvisé plusieurs matin par semaine pour les lycéens du
quartier. 6 ados cordés serrés avec des
sacs à dos bourrés comme des œufs. On
entendait une mouche voler. Zzzzzz! Que le ronron réconfortant du moteur pour
briser le silence monacal d’une troupe de ronfleurs.
C’est le regard soudé sur la route et les mains posées sur la roue que j’ai rêvé
mes futures vies et échafaudé des projets fous. Dacia-yoga entre Koné et Nouméa.
Trois heures de trajets, trois heures de méditation.
La parenthèse Dacia est
terminée. Nous avons vendu notre
char-chouchou à une autre famille nouvellement établie à Koné. Il y a un peu de nos rêves qui traîne encore
sous les banquettes.
Bonne route!
18 mars 2012
Le vieux magasin Roes, plus qu'un souvenir
Mon amie Annie, juchée sur le balcon de son appartement, a capté les images de la démolition du magasin Roes sur la rue principale. La propriétaire Monique se trouve alors à ses côtés pour assister à la disparition de l'une des plus vieilles enseignes de Koné.
Ça se fait dans un grand fracas, avec tout un pan de mur qui s'égrène sur la chaussée. A la fin de la séquence, un petit véhicule blanc, celui de la fille de Monique, freine pour éviter les gravas!
Qui a dit que Koné était une petite bourgade tranquille?
Une autre façade qui tombe pour faire place à du neuf!
Ça se fait dans un grand fracas, avec tout un pan de mur qui s'égrène sur la chaussée. A la fin de la séquence, un petit véhicule blanc, celui de la fille de Monique, freine pour éviter les gravas!
Qui a dit que Koné était une petite bourgade tranquille?
Une autre façade qui tombe pour faire place à du neuf!
14 mars 2012
Zigzaguer jusqu'au nord
Notre ami, Monsieur Option-GPS-Inclus, a débusqué de
magnifiques repaires de plongée sur le lagon de la Nouvelle-Calédonie. Le nez au vent, la proue fendant les vagues,
battant pavillon sous le symbole de l’assurance. Vous avez perdu le nord? C’est à lui qu’il faut demander où le trouver.
Mais ce soir, notre bon ami a des doutes. Le plancher des vaches lui joue des tours. Debout
sur notre terrasse, position « rose des vents », il refait ses gammes
nord-sud-est-ouest.
« Bon, le soleil se couche à l’ouest, par là… »,
nous dit-il.
Bravo. Deux morceaux
de robot.
« Donc, le nord est par là! », affirme-t-il le
plus sérieusement du monde en pointant…le sud.
Oups. Monsieur
Option-GPS-Inclus se détraque ce soir.
Sa douce moitié prend les commandes et met la switch à
« reset ». On reprogramme le
mari nous aussi, à moitié morts de rire devant la girouette égarée.
Cet trouble momentané a quelque chose de touchant. Combien de fois m’est-il arrivé de bifurquer
à gauche plutôt qu’à droite pour découvrir quelque chose d’étonnant : une façade colorée, un boutique baroque, une
bande d’enfants saoulés par la bonne humeur.
Il y a un acte d’abandon dans ce désir de perdre le
nord. Tout quitter pour faire le saut de
l’ange en bungee en Nouvelle-Calédonie, c’est à la fois enivrant et
déroutant.
Où est le nord? Je ne le
sais pas toujours et j’en suis fort aise.
7 mars 2012
Splendeurs et misères sur le net
Internet est-elle devenu la porte d’entrée d’une grotte ou
vous vous perdez à travers ses intrigantes galeries?
Êtes-vous devenu une mouche prise dans la toile du web?
Vous arrive-t-il d’être excité devant un humain… pixellisé?
Facebook est-il la seule fenêtre que vous ouvrez pour
regarder le monde?
Twitter, le journal que vous lisez?
Et Youtube, votre canal nouvelles 24/24?
Je vous comprends. Je
surfe moi aussi et je m’interroge depuis quelques temps sur la bêtise et/ou
grandeur de la toile.
Je cherche des réponses à mes questions. Fuir n’est pas la solution. L’ordre s’est imposé : plus de 600 millions d’utilisateurs sur le
réseau social Facebook. C’est comme essayer de marcher sous une ondée avec un parapluie sous le bras sans se mouiller. Il y a même un buzz qui court : nous serons un milliard d’ici la fin 2012.
Un milliard. Une
personne sur 7.
Nous n’avons pas fini de recevoir des « partages » tous
aussi débiles les uns que les autres comme ceux-ci :
Et ça s’appelle « divertissonsnous.com »…Good
Lord :/
Je n’ai même pas osé l’ouvrir car le titre grandiloquent nous plonge déjà dans
la turpitude humaine.
Le magma d’internautes bouillonnent tout de même avec une
force inimaginable . Quelques clics et
vous entendrez battre le cœur de l’humanité.
Je vais vous faire sourire en vous disant ceci : votre souris d’ordinateur va vous emmener à
changer le monde.
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Regardez le travail de cet homme, Jason « Radical »
Russell, un fou furieux qui ne connaît pas le mot "impossible".
Il nous démontre en moins de 30 minutes comment changer le monde. Il fait ça avec une caméra, un réseau social
et un front de beu. That’s it.
Radical Russell a choisi pour mission de rayer de la carte
de l’Ouganda un despote nommé Joseph Kony, le pire des bonhommes sept heures : cet illuminé autoproclamé a enlevé, violé,
tué, militarisé, 30 000 enfants.
La mission 2012 porte le nom de KONY. Tout porte à croire qu’il y en aura d’autres. http://www.invisiblechildren.com/our-team
Voici le document.
Prenez 30 minutes de votre temps.
Vous avez bien passé deux heures sur Facebook auparavant? Une demi-heure de plus ne vous épuisera pas.
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