12 oct. 2010

L'insouciance de la vie, à Trois-Rivières
Partir ou ne pas partir…
Flashback sur la rue Quirion à Trois-Rivières. Le jour tombe sur ce début d’été qui a commencé en lion. Il fait beau, il fait chaud. Chéri et moi prenons l’air. C’est lui qui m’a tirée hors de la maison pour, dit-il, « se faire un petit tête-à-tête en prenant une marche ».  Bizarre.  Je le sens excité comme une puce. Ce n’est pas son habitude. Et là, il lâche la bombe avant même d’atteindre le coin de la rue : « qu’est-ce que tu dirais si on allait vivre en Nouvelle-Calédonie? » Nouvelle-Calédonie, le caillou au milieu du Pacifique sud, là où tout est bleu comme dans bleu-paradis…La Nouvelle-Calédonie. Un gros quinze secondes s’égrène avant que je ne réponde : « c’est sûr qu’on y va! ».
Pourquoi dire oui? C’est un beau pays avec de jolies plages. Il pleut solide à l’occasion mais ça fait partie de la vie. Après la pluie, le beau temps.  Ce n’est pas un pays du G-8 mais ce n’est pas le contraste d’une contrée en Afrique.  On y parle français donc il y aura de la baguette et des pains au chocolat.
Nouvelle-Calédonie….Pourquoi dire oui?
On peut le faire en famille, c'est-à-dire avec les trois. Lulu a 15 ans, Clopinette 13 et Princesse des îles aura 11 ans. C’est maintenant où jamais.
Je vais abandonner ma carrière, vendre ma maison et dire au revoir à une vie toute tracée et sans soucis. Je vais visiter ma famille et mes amis en coup de vent une fois par année. Et c’est bien ainsi.
Si je dis non, je vais vivre avec cette cuisante et perpétuelle expression : « j’aurais donc dû… »
Et ça, vraiment c’est non.

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