13 nov. 2010

La simplicité volontaire
C’est une petite ville bruyante de 16 à 19 heures.  Tout le monde saute dans son pickup pour aller faire les courses au marché.  Koné clame sa nouvelle grandeur avec tout ce monde qui défile à l’heure de pointe.  Le projet de la mine Koniambo a fait bondir la population.  On est ici dans la capitale de la province du Nord, village minuscule qui prétend déjà pouvoir faire compétition d'ici quelques années à Nouméa…  Mais elle a bien peu à offrir si ce n’est ses trois ou quatre marchés d’alimentation aux allées bordées de boîtes de cassoulet et ses ilots de bière Number One que l’on s’arrache sitôt que la journée se termine à l’usine. 
Sa plage est moche, les devantures de ses magasins s’écaillent et ses trottoirs deviennent des tavernes à la tombée du jour. 
Difficile de l’aimer car elle n’a rien à donner.  On a beau courir de gauche à droite, les poches pleines de francs pacifiques, mais on ressort avec des sacs à moitié plein.
C’est comme ça qu’on apprend la simplicité volontaire.  On finit par se contenter de peu.  Et on laisse échapper un grand rire de joie lorsqu’il y a enfin des champignons frais ou des avocats au rayon des fruits et légumes.