5 janv. 2011

Virée au relais de Poingam


Un flamboyant qui en met plein la vue
entre deux ondées

C’est un décor écolo-rustico-traditionnel : il y a un vénérable flamboyant qui étend ses branches comme pour nous faire la bise en entrant. Et tous ces bénitiers, vous savez ces coquillages de bandes dessinées, bordent les petits sentiers du domaine.  On nous a soufflé qu’il y a une baie pas très loin du relais tapissée de ces énormes coupelles qui servaient à abreuver Neptune.  On remarque aussi une jolie piscine à l’eau de mer  judicieusement posée au milieu d’un écrin vert-jungle; le grand bain salé a l’air de se déverser dans la mer.  Tout en bas, une ancienne bouée accrochée à une branche, la balançoire ludique par excellence qui nous fait lâcher deux ou trois "ohé-ohé-ohé-oh! »  à la manière de Tarzan.
On a planté notre tente à un jet de pierre de l’eau turquoise.  Oubliez la Dacia 7 places, le fond de teint MAC et les ipods fluos et on est comme Tom Hanks dans Seul au Monde.  Une balade vers le platier rocheux qui avance vers un îlot nous convainc qu’on est vraiment au milieu de nulle part sur ce petit bout du caillou : on est ici à l’extrémité la plus au nord de la Nouvelle-Calédonie.  Un coup d’œil à gauche et c’est la côte est.  Un autre à droite et c’est Boat Pass.  Étrange impression d’être une fourmi au milieu des flots.  Je  prends la pose « Sirène » comme dans Alerte à Malibu pour immortaliser ce moment.  Non, vous ne verrez pas cette photo là…
Nous sommes donc seuls au monde jusqu’à ce qu’une ondée nous oblige à nous retrancher dans l’abri cuisine. Il est près de 20 heures, la noirceur est tombée.  On envahit le petit espace en apportant la poêlée pâtes au saumon fumé.  Après le repas, un jeune couple se joint à notre bande pour  jouer à un jeu de société.   Et la société doit savoir qu’une famille de cinq qui décrypte les règles d’un nouveau jeu, c’est loin d’être reposant!
Après la prise de tête autour d’un paquet de cartes, petite promenade à marée basse sous un rayon de lune. La plage s’étire à perte de vue et on entend les crabes crapahuter tout autour de nous.  Magique.
Le lendemain, on s’offre un bon petit gueuleton : coquillets au basilic frais en entrée pour Chéri, pavé de rouget agrémenté de pourpier du lagon (un genre de gazon très gouteux), crème caramel parfumé au gingembre…un vrai délice.  Et pour accompagne le repas, les chiens du relais, deux grosses bêtes indolentes qui viennent se répandre près de notre table pour piquer un petit somme. 
Avant de quitter ce coin de paradis, on dévalise la boutique : sels de Nouvelle-Calédonie, gousses de vanille, huiles essentielles…Un vrai paradis pour les baba-cools.
Sur le chemin du retour, les chevaux sauvages galopent furieusement.  Oui, c’est promis, on reviendra…
J’AIME : La déco végétale, l’ameublement rustique et la mer qui se retrouve dans nos assiettes.
J’AIME MOINS : le café tiède, la douche sans rideaux, les chaises de plastique abandonnées qui jurent avec un si beau décor. 

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