24 mars 2012

Ma Dacia

C’est un hymne à la liberté,  le cantique des automobilistes :  « Si j’avais un char »,  de Steve Cassonade Faulkner.


C’est ce que j’ai fredonné la première fois que je suis partie au volant de ma Volkswagen Fox.  Je l’aimais tellement mon char! Dévouée comme le gars dans un publicité de Canadian Tire, je l’avais bichonné en lui faisant un shampoing avec du Pine Sol… Vous auriez dû voir la tronche de mon père lorsqu'il a vu le résultat après cette séance de décapage express. 

Trois enfants plus tard, j’ai gradué pour atteindre le stade « mini-van », le véhicule qui consacre notre statut de mère de famille nombreuse.  L’étendard de toutes les « soccer mom » de l’univers!  Une expédition au Wal-Mart ou une virée à Tadoussac, la mini-van est une source inépuisable d’aventures.

Et puis en Calédonie, nous avons eu une Dacia Logan, une familiale 7 places.  Rien de très racé.  Ne cherchez pas la ligne fauve ni les formes arrondies aérodynamiques.  La Dacia Logan se distingue cependant par sa robustesse.  Une caisse carré, un design stalinien, une finition qui fait penser au cul d’un hippopotame.  Fidèle comme un Saint-Bernard mais vache sur le parcours en montagnes russes de la transversale Koné-Tiwaka.  Qu’à cela ne tienne!  Nous avons eu le temps d’admirer le paysage en chantant à tue-tête.   Et je ne compte plus les aller-retour jusqu’à Pindaï sur la route de terre rouge en soulevant un nuage de poussière jusqu’au lagon. 

J’ai officié au volant de la Dacia devenue mini-bus improvisé plusieurs matin par semaine pour les lycéens du quartier.  6 ados cordés serrés avec des sacs à dos bourrés comme des œufs.  On entendait une mouche voler.  Zzzzzz!  Que le ronron réconfortant du moteur pour briser le silence monacal d’une troupe de ronfleurs.

C’est le regard soudé sur la route et les mains posées sur la roue que j’ai rêvé mes futures vies et échafaudé des projets fous.  Dacia-yoga entre Koné et Nouméa.  Trois heures de trajets, trois heures de méditation.

La parenthèse Dacia est terminée.   Nous avons vendu notre char-chouchou à une autre famille nouvellement établie à Koné.   Il y a un peu de nos rêves qui traîne encore sous les banquettes.  

Bonne route!


4 commentaires:

Marie-Hélène Chartrand a dit…

J'ai hâte de voir quelle voiture nous allons acheter rendu là-bas. Que me conseilles-tu j'ai deux poulettes de 6 et 9 ans un choen se joindra aussi à nous là-bas. Nous arrivons en juin et mon chum en avril

Chantal Carignan a dit…

Chien? Vous avez dit chien? Chanceux! Le Kangoo avec son grand coffre est tout désigné mais dieu que c'est laid! Notre Dacia a aussi été un choix écono: moins de 20 000 can. pour une familiale.
bon magasinage!

Anonyme a dit…

ma toute belle...j'ai croisé ta dacia avec une autre tribu dedans et je suis passé dans ton ex-grand chez toi pour y installer les suivants...j'ai le coeur gros !!

encore un immense merci pour nous avoir accueilli à Koné : tu l'as fait avec tellement de gentillesse que j'en ai fait mon métier...

je vous embrasse tous les 5
gab

Chantal Carignan a dit…

Merci ma belle Gab, ça me fait chaud au coeur :)