13 juin 2011


Donne 
la 
patte





C’est un grand classique que de demander à son chien de faire amende honorable pour obtenir un cookie en posant ses petits petons coussinés sur notre main.  Un genre de « high five » canin qui démontre qu’on a  enfin le dessus sur la bête.

Dois-je vous préciser que je ne lui ai pas donné cette leçon d’obédience?  Tout le crédit revient à Lynda, un océan de patience qui a su contenir l’énergie débordante de notre petite chienne Bouboule pendant notre voyage en Nouvelle-Zélande. 

La démone lui a évidemment fait quelques coups pendables.  Les lutins de jardins ont eu peur à leurs fesses pendant les courses en slalom de notre bébitte noir et blanc qui se détraque parfois pour un oui ou pour un non.  Bouboule a transformé son terrain en mine à ciel ouvert, pensant peut-être déterrer un filon d’os bien frais.   Elle s’est aussi permis de manger un tapis pendant son séjour. 

Au retour des vacances, nous l’avons cependant retrouvée…assagie.  Devient-on adulte à l’aube de ses 9 mois?  Dans une vie de chien, il semble bien que oui.  En écrivant ces mots, je tremble un peu car je sais que notre tornade poilue peut replonger à tout moment dans ses épisodes désespérants où c’est moi qui se met à japper.  Où elle me jauge avec son air de défi, plantée sur la ligne blanche de la RT1 avec les camions semi-remorque qui lui font soulever les oreilles.  Où elle se prend pour un pitbull en faisant peur à un grand gaillard kanak qui saute dans un fossé pour éviter d’affronter ma furie (ah, la honte!).  Où elle engloutit un tas de crottins bien frais, me forçant à lui ouvrir la gueule pour qu’elle lâche les croquettes fumantes.  OUACH!

Force est de constater que tout cela est maintenant derrière nous.  Elle s’arrête quand je l’appelle.  Elle donne la patte.  Elle s’écrase dans son coin punition quand je pointe le doigt.  Et surtout, surtout, elle ne se fend pas d’une grande rasade de bonheur poisseux en me léchant le visage.  C’est l’ultime limite à ne pas franchir après tout.

Rappelons que Bouboule a évité une mort certaine lorsque nous l’avons cueillie dans un buisson pas très loin d’ici alors qu’elle n’avait qu’un mois. 

Je ne saurais dire si elle est docile.  Mais nul doute qu’elle est reconnaissante.

1 commentaire:

loutres28 a dit…

Les petite bêtes ont les aime ne lache pas.

salut de la Mauricie