29 août 2011


photo: franceinter.fr

Sarkozy, cool et diplomate

Le président français Nicolas Sarkozy vient de décrocher un 9,5 avec cette visite sans fausse note sur le caillou à l’occasion des XIVe Jeux du Pacifique.  Des mots sont revenus au fil des ses allocutions :  « bâtir la paix, créer un espace de liberté, respect des choix ».  

Pas de manifestations, pas de coups de gueule, pas de tarte à la crème à l'atterrissage d'Air Sarko One.  Rien que la Pacifique Attitude, le slogan des jeux qui s'est imposé de lui-même comme un mot d'ordre pour accueillir le président. 

Il faut savoir que la Calédonie est à l’heure des décisions cruciales sur son avenir.  Indépendance ou association avec la France?  L’accord de Nouméa de 1998 a fait table rase d’un passé colonialiste en posant les jalons de l’accession à l’autodétermination.   Un référendum devrait se tenir au plus tôt en 2014 et au plus tard en 2018.  Il deviendra l’expression d’une toute petite nation avec un riche passé culturel qui se trouve à la croisée des chemins :  république indépendante libre du Pacifique ou un état autogouverné associé à la France?  

Partout où il est passé, Nicolas Sarkozy a joué la carte du consensus.   Comme ici à Vavouto, le président français se tenait debout sur une petite tribune au coude à coude avec les travailleurs du projet Koniambo, un projet qu’il a qualifié de « cathédrale »  et qui correspondait, a-t-il dit, à « la Calédonie de mes rêves, celle que j’aime… La Calédonie qui est capable de bâtir avec tous ses enfants un projet mondial comme celui de l’usine du Koniambo». 



photo:  lejdd.fr
Le projet minier est le fer de lance des habitants de la province nord, majoritairement kanaks.  La brousse se surprend à rêver d’une capitale du nord où la vie sera aussi douce qu’à Nouméa. 

"On peut bâtir un avenir de paix et de justice sur cette réalité, cette culture multiple, européenne et mélanésienne", a rappelé Nicolas Sarkozy, ajoutant que "personne ne doit s'excuser de sa culture, ou renoncer au souvenir de ses ancêtres".  

Et ici, le souvenir des ancêtres n'est pas un vague concept.  On lui sert la main, on lui fait l'accolade et on le côtoie tous les jours.

Chapeau Sarko pour ta franche ouverture.

 


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