9 août 2011

Tueuse de plantes en série

Mon amie Martine-la-belle-Martine (c’est comme ça que je l’appelle, vrai comme je suis là) m’a fait cadeau d’une magnifique plante en pot, un bougainvillier rose fushia.  Plus garni que ça, c’est de la pizza all dressed.  Je me suis empressée de  poser la plante bien en évidence à l’entrée de la maison.  Avec le recul, je considère qu’il s’agissait là d’un signe de vanité pour afficher l’opulente floraison à l’entrée de ma grande villa.  Une métaphore de la vie :  regardez comme j’ai le pouce vert et comme mon bonheur explose dans ce pot… Je m’en mords aujourd’hui, et les doigts et le pouce (qui n’a rien de vert, croyez moi!)  Moins d’une semaine plus tard, une ondée généreuse et de forts vents ont déshabillé mon bougainvillier.  Les pétales roses ont fait une flaque fluorescente pendant quelques jours pour finalement se fondre au gravier.  Il ne restait plus qu’un maigre arbuste décharné.   Je lui avais pourtant parlé, je l’avais arrosé juste ce qu’il faut, je m’étais planté le doigt dans le terreau pour vérifier la température :   rien de tout cela n’a pu faire reculer l’échéance de la peine capitale.   C’est systématique,  toutes les plantes qui franchissent le portail de cette grande propriété finissent dans le couloir de la mort.  Je les assassine.  Rien n’est prémédité.  Je suis l’ennemie numéro un du monde végétal.

Je m’accroche encore aux quelques feuilles qui résistent.  Tant qu’il y a de la vie…il y a de l’espoir.
Et dire que Chéri voulait que je me lance dans le jardinage.  Non merci!

Aucun commentaire: