25 déc. 2011

Quand est-ce qu'on arrive?

« On part quand au Québec? »

Une question posée plusieurs fois par semaine, multipliée par trois enfants.  Presqu’un refrain auquel je répondais invariablement :

« On part le 17 décembre pour la France.  On y passe 5 jours.  On reprend l’avion le 23 et on arrive pile pour Noël chez nous».  J’ai décrypté les dates, refait l’itinéraire sur un tableau imaginaire, remâché la réponse en y ajoutant le petit « wooh hoo! » pour apaiser le bouillonnement de mes trois chéris.

À une semaine du départ, ils ont chacun leur tour émis un commentaire plutôt…étonnant :

« Pourquoi on va en France?  On devrait aller directement au Québec! », dissertent-ils lorsqu’il est question des grandes vacances.

Je reste bouche bée.  C’est comme si le Grand Antonio repoussait son assiette pour dire qu’il était repu. 

Mes enfants lèvent le nez sur la France!  Cette France que j’aime, que je chéris, qui me plonge dans la nostalgie de ma petite année passée à Strasbourg.

Pour eux, il s’agissait plutôt d’un fossé à franchir avant les grandes retrouvailles.  Une interlude imposée avant de plonger dans le tourbillons de la bande d’amis.  Un détour où ils s’imaginaient en train de ronger leur frein en chiquant un bout de baguette.

Mais sitôt arrivés en France, mes trois ados ont vite fait de mettre le Québec en veilleuse.  C’était le Walt Dysney du patrimoine :  dès le premier château de la Loire perchée sur une colline, les écouteurs du Ipod sont tombés et les exclamations ont fusé.   

Ils n’oublieront pas de sitôt leur baptême de l’Hexagone :  nous avons logé chez des amis, Marie et Xavier, eux-mêmes à la tête d’une petite tribu de trois garçons âgés de 8 à 12 ans. 
Ski dans les Alpes, promenade à Lyon et tablées bien animées.  Tous les ingrédients d’un beau voyage.  


















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